4 mars 2015

Elections départementales : les enjeux, 2ème partie

Que faire de plus que de répéter sans cesse que le FN est un parti homophobe aux relents antisémites et prônant la violence. Le FN trouve en effet ses origines dans « les ligues » des années 1930 qui relayées par une presse virulente dénonçait « la juiverie », bien aidée en cela par un régime parlementaire affaibli. Blum, l'indestructible, ne put empêcher son ministre Salengro de se suicider sali qu'il était par cette presse sordide. « L'ennemi de l'intérieur », au fond l'Anti-France, que furent ces ligues d'extrême-droite contribuèrent à leur manière à la déstabilisation du pays et contribuèrent donc aussi à la victoire de l'Allemagne nazie. L'historiographe Marc Bloch parle d' « étrange défaite », d'une France rongée, incapable de se mobiliser et d 'empêcher l'Allemagne d'Hitler de l'emporter. Ce fut un paradoxe de voir tous ces soi-disant patriotes trouvant leur compte dans une France occupée puisqu'elle était avec Vichy, anti-juive, anti-républicaine et anticommuniste. C'était bien cela qui leur convenait et rien d'autres.
Après la défaite de l'Allemagne, c'est tout naturellement que l'extrême-droite disparaît du paysage politique français, elle réapparaît avec l'indépendance de l'Algérie, le leader Jean-marie Le Pen mêle poujadisme, mythe d'une France franchouillarde et reprend le thème du racisme qui a fait déjà ses preuves. Le Pen est un ancien combattant pour l'Algérie française, a pratiqué la torture et voue un culte à l'OAS qui organise des attentats en France et manque de peu le Gal de Gaulle à Clamart. Le président du FN hérite dans des conditions douteuses du château de Montretout à St Cloud, il mène une vie de grand bourgeois et y fait cohabiter femmes et enfants dont Marine, sa fille dans un bien joli nid douillet, il préside un parti qu'il veut infréquentable, les odieuses phrases : « Durafour crématoire », « Les camps extermination  sont un point de détail de l'Histoire » font partie du personnage.
Parmi les créateurs du FN on compte , Pierre Bousquet , nommé Rottenführer de la division SS Charlemagne par Himler lui-même, et qui sera par la suite trésorier et membre du premier bureau politique du Front National jusqu’en 1983. Victor Barthélemy . Celui-ci se décrivait lui-même comme « L’homme de confiance de l’état-major SS ». Il a participé à la création de la LVF qui deviendra la future division SS Charlemagne. Ce bourreau qui a trahi la France participera à la création du Front National en 1972 et en deviendra le secrétaire général en 1975. André Dufraisse , surnomé « Tonton Panzer » par les militants FN . Celui-ci a trahi la France en devenant fantassin du 639ème régiment de marche de la Wehrmacht. Il sera finalement nommé secrétaire de la fédération de Paris du Front National par Jean-Marie Lepen lui-même en 1983. Paul Malagutti , agent auxiliaire de la Gestapo qui a participé à des rafles de juifs et à des arrestations de véritables patriotes français engagés dans la résistance. Paul Malagutti deviendra trésorier national adjoint du Front National et élu du Loiret au conseil régional du Centre
Marion Lepen a-t-elle déjà comdamné publiquement ces anciens SS ou Agent de la Gestapo qui ont créé le Front National ? Il y en a de très nombreux autres...
Le FN passe d'abord comme inaperçu aux élections de 1974, n'est même pas présent à celles de 1981 mais obtient 14,5 % à la présidentielle de1988 après avoir obtenu les 500 signatures requises (merci qui?) pour se porter. François Mitterrand accède facilement à l’Élysée pour la seconde fois cette année-là, l’éparpillement des voix à droite l'élit sur un fauteuil. En 1988, le FN est un parti de protestation, un défouloir pour tout ceux qui conteste une politique libérale qui se met doucement en place. C'est un paradoxe car le programme politique est à la fois réactionnaire à souhait, favorable au retour de la peine de mort, au renvoi des étrangers dans leur pays d'origine, à la remise en cause de la retraite à 60 ans mais aussi ultra-libérale et ne peut donc remettre en cause la politique qui s'est engagée en France depuis 1984. En 2002, Le Pen est qualifié pour le second tour de l’élection présidentielle, il appelle les « sans-grades » à se rallier à lui, il perd mais arrive le moment « Bleu-Marine ». La nouvelle présidente, Mme Marine le Pen feint alors un processus de dédiabolisation du FN, un peu de « gaullisme » par ci, mâtiné de « jauressisme » un peu par là, son discours veut parler aux catégories modestes. Pourtant le FN n'a pas changé ….,Mme Le Pen a eu sa table au café de son ami, serge Ayoub, ex-leader du groupe 3ème voie, responsable du meurtre de Clément Méric, et en 2012, elle est surprise en compagnie des « plus beaux fleurons » de l'extrême-droite européenne FPO (Autriche), Ataka (Bulgarie), Vlaams Belang (Belgique), Front national britannique (Royaume-Uni) Aube dorée (Grèce) etc. Dont l'idéologie fasciste, nazie ou insurrectionnelle n'est plus à prouver.
Le Front National à des visées, on le sait, sur le Pas-de-Calais, le terreau est fertile d'après lui, la désindustrialisation de l'agglomération Lenso-Liévinoise lui donne des perspectives, si ce territoire rêve de nouvelles, et peut-être chimériques retombées économiques, en attendant, les logements sociaux y poussent comme des champignons, les catégories modestes y sont rejetées, peu d'habitants payent des impôts, même le football, opium du peuple, symbolise tous les maux, le RC Lens est malade, et des groupes de supporters pour la défense du club organise des pseudos-manifestions afin de récupérer et politiser la chose, un en particulier y joue de sa propre partition, il s'appelle Guillaume Kasznowski, il est membre du kop Tony Marek et aussi conseiller municipal FN et il s'est donné pour mission de « mettre le feu » dans le territoire, pour le déstabiliser…  Exactement comme le faisaient les « ligues », un siècle auparavant. A la périphérie de l’agglomération Lensoise, au canton de Bully, on trouve des catégories populaires, employés et ouvriers, ayant fui le « social » pour une vie meilleure, mais elles sont toute aussi fragilisées. L'emploi dans ces zones est inexistant,mais en plus la question multiculturelle ne se pose même pas. Le FN sans solution aux problèmes que traversent le pays réel reste ancré sur ses fondamentaux, c'est à dire qu'il reste économiquement libéral, socialement réactionnaire, idéologiquement raciste et a ajouté plusieurs cordes à son arc utilisant désormais la fourberie et la manipulation à outrance.
Heureusement, le PC a changé, ou plutôt il s'est réinventé avec l'émergence d'une nouvelle classe populaire. L'URSS, la pacte de Varsovie, le coup de Prague, l'insurrection de Budapest font partie maintenant du passé. Le PC allié au Front de Gauche s'est depuis converti à l'idée que la vraie gauche pouvait l'emporter par la voie démocratique. Le Vieux PC est mort sur les ruines de la désindustrialisation en France, sur celles du mur de Berlin en Europe. Mieux même, son "logiciel" a fait peau neuve, l'homme d'affaires Warren Buffet a été un peu vite quand il dit, je le cite, que « la lutte des classes existe et  nous l'avons gagné ». Une résurgence, en effet, s'installe en Europe, avec Alexis Tsipras, le leader de Syirisa élu triomphalement en Grèce, il a dépoussiéré le parti, réclamé que son pays obtienne un rééchelonnement de la dette pour relancer économiquement son pays. En France, le gouvernement prend toujours ses ordres à Bruxelles qui réclame toujours plus d’austérité ! Le Pasok (le PS grec) s'est effondré avec 4,8 % des suffrages lors de ces mêmes élections. Le Podemos est aussi un parti de gauche aux portes du pouvoir, les élections générales sont à portée de main, cette fois ci en Espagne, comme Syriza, c'est un parti tout neuf, né du mouvement des « Indignés » en 2011, selon le terme de Stéphane Hessel, l'homme du Conseil National de la Résistance et dont le MEDEF veut mettre à bas toute la pensée. Aujourd'hui, voter FN, c'est comme prêcher dans le désert, car c'est bien une nouvelle force de Gauche et représentant les conditions de la majorité des Européens, qui a le vent en poupe, avec une seul idée force, celle d' intégrer « l'humain d'abord » à l’échelle de l'Europe. Avec Maryse, avec Maurice, avec Aline, avec Luc.... il est temps pour vous de prendre aussi rendez-vous avec l'Histoire.

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