On peut sans surprise imaginer ce qui
pouvait animer ces 21 hommes et femmes qui, en 1977, se sont lancés
à l'assaut de la citadelle Aixoise détenue par M. Bernard Lefebvre.
Une croyance énorme aux valeurs de la gauche et la possibilité de
s'appuyer sur le "programme commun" qui allait bientôt mener François
Mitterrand au pouvoir.
Il y avait chez beaucoup d'entre eux
une envie de « changer le monde », c’était le retour
des utopistes qui allaient déferler dans nos rues, Charles Fourier,
Etienne Cabet, le Phalanstère, tous ces grands hommes, toutes ces notions
allaient être mis en avant par une bande d'hommes et de femmes qui
étaient bien loin pour beaucoup d'avoir des diplômes d'ingénieurs
ou d'énarques, n'en déplaise aux esprits chagrins.
La professionnalisation de la politique
, le cumul des mandats, l’argent si facilement gagné, a entraîné
une dérive de nos institutions, le PS et bon nombre de ses
dirigeants se sont gavés de ce système qu'ils tentent encore et
toujours de préserver. Petit à petit, le PS s'est éloigné de ses
convictions humanistes. Au sein des communes PS du bassin minier, les
agents en arrivent à espérer, en silence, un profond
changement car force est de constater que certaines situations
deviennent incontrôlables, le piston prévaut, la méritocratie
n’existe plus, les tensions au sein des services s'exacerbent, le
manque de considération est permanent. Pour beaucoup, la carte du parti est devenue un sésame, un moyen de
se prémunir pour tout agent, d'avoir les bonnes grâces du chef, d'assurer sa petite évolution de carrière.
« L'Homme est un animal politique » disait Aristote, ces
prétendus socialistes en ont fait un esclave. Pour le moment.
De ce constat est née la liste "Un nouvel élan pour Aix-Noulette" composée de ses militants de gauche libres mais aussi de ces hommes et de ces femmes aspirant au "renouveau d'Aix", sans attachement politique particulier mais parfaitement conscients que "la bête immonde" rôde de plus en plus près de nos rues.
De ce constat est née la liste "Un nouvel élan pour Aix-Noulette" composée de ses militants de gauche libres mais aussi de ces hommes et de ces femmes aspirant au "renouveau d'Aix", sans attachement politique particulier mais parfaitement conscients que "la bête immonde" rôde de plus en plus près de nos rues.
M. Alain Lefebvre et ses amis s'étaient
engagés à changer la vie, à servir la ville sans distinction, sans
discrimination, déjà en 1977, ils promettaient la préservation des
zones agricoles et dénonçaient le concept de « banlieue »
qui semblait s’abattre inexorablement sur le village. 37 ans plus
tard, M. Alain Lefebvre est toujours maire, postule pour un huitième
mandat consécutif et a fait le vide autour de lui . Depuis 2009, grâce à un pouvoir sans partage et pour faire face à ses dépense
somptuaires, M. A. Lefebvre a accéléré le processus de rurbanisation,
les zones agricoles n'existent plus et la « ville à la
campagne » est devenue une véritable « cité-dortoir »
sans âme et sans ressort.
La jeunesse, elle, est
systématiquement stigmatisée, victime d'une discrimination qui
n'ose pas dire son nom, « elle vandalise tout, ne respecte
rien » à en croire l'édile et ses acolytes, et pourtant, cette
jeunesse me fait inexorablement penser à ce pamphlet écrit par
Siéyès et intitulé « Qu'est ce que le Tiers-Etat ? »,
« Qu'est ce que la jeunesse à Aix- Noulette ?»
pourrait-on écrire aujourd'hui, poser quasiment les mêmes questions
et avoir exactement les mêmes réponses.
« Qu'est ce que la jeunesse ? »Tout
« Qu'a t-elle été jusqu'à
aujourd'hui dans l'ordre politique ? » Rien
« Que demande t-elle ? «
A être quelque chose
Jaurès ! Qu'en est-il, à
Aix-Noulette, de ton fameux discours à la jeunesse ?
Pure discrimination dont les jeunes ont
été les victimes et pourtant accusés de tous les maux pour avoir
soi-disant dégradé des lieux qui étaient pour eux alors que les
pouvoirs publics les avaient déjà bien avant abandonnés, victimes
parce qu'il sont exclus de tout accès à la culture, garante
d'épanouissement, victimes du fait du prince qui agit d'abord pour
sa seule gloire.
Nous sommes les dignes « fils
et les filles » de ces hommes et femmes de 1977, les disparus
comme les plus ou moins écartés sans ménagement par M. Alain Lefebvre qui a
renié tous ses principes au fil des jours et a ainsi fait son temps.
Vertueux et désintéressés, humbles et nus, nous nous engageons à
ne pas faire de la politique un sacerdoce, notre fonds de commerce,
nous ne nous disperserons pas, nous nous mettrons au service de
chacun d'entre vous quelques soient vos inspirations.
Ensemble, nous vous proposons de
rédiger le contrat social si cher à Rousseau qui nous liera
et de prendre part avec nous « au nouvel élan pour
Aix-Noulette »
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1977, Une liste qui ne roulait pas sur l'or, n'est ce pas M. le maire |
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