19 févr. 2014

Réflexions sur Aix, sa politique et sa jeunesse

On peut sans surprise imaginer ce qui pouvait animer ces 21 hommes et femmes qui, en 1977, se sont lancés à l'assaut de la citadelle Aixoise détenue par M. Bernard Lefebvre. Une croyance énorme aux valeurs de la gauche et la possibilité de s'appuyer sur le "programme commun" qui allait bientôt mener François Mitterrand au pouvoir.
Il y avait chez beaucoup d'entre eux une envie de « changer le monde », c’était le retour des utopistes qui allaient déferler dans nos rues, Charles Fourier, Etienne Cabet, le Phalanstère, tous ces grands hommes, toutes ces notions allaient être mis en avant par une bande d'hommes et de femmes qui étaient bien loin pour beaucoup d'avoir des diplômes d'ingénieurs ou d'énarques, n'en déplaise aux esprits chagrins.

La professionnalisation de la politique , le cumul des mandats, l’argent si facilement gagné, a entraîné une dérive de nos institutions, le PS et bon nombre de ses dirigeants se sont gavés de ce système qu'ils tentent encore et toujours de préserver. Petit à petit, le PS s'est éloigné de ses convictions humanistes. Au sein des communes PS du bassin minier, les agents en arrivent à espérer, en silence, un profond changement car force est de constater que certaines situations deviennent incontrôlables, le piston prévaut, la méritocratie n’existe plus, les tensions au sein des services s'exacerbent, le manque de considération est permanent. Pour beaucoup, la carte du parti est devenue un sésame, un moyen de se prémunir pour tout agent, d'avoir les bonnes grâces du chef, d'assurer sa petite évolution de carrière. « L'Homme est un animal politique » disait Aristote, ces prétendus socialistes en ont fait un esclave. Pour le moment.

De ce constat est née la liste "Un nouvel élan pour Aix-Noulette" composée de ses militants de gauche libres mais aussi de ces hommes et de ces femmes aspirant au "renouveau d'Aix",  sans attachement politique particulier mais parfaitement conscients que "la bête immonde" rôde de plus en plus près de nos rues.

M. Alain Lefebvre et ses amis s'étaient engagés à changer la vie, à servir la ville sans distinction, sans discrimination, déjà en 1977, ils promettaient la préservation des zones agricoles et dénonçaient le concept de « banlieue » qui semblait s’abattre inexorablement sur le village. 37 ans plus tard, M. Alain Lefebvre est toujours maire, postule pour un huitième mandat consécutif et a fait le vide autour de lui . Depuis 2009, grâce à un pouvoir sans partage et pour faire face à ses dépense somptuaires, M. A. Lefebvre a accéléré le processus de rurbanisation, les zones agricoles n'existent plus et la « ville à la campagne » est devenue une véritable « cité-dortoir » sans âme et sans ressort.
La jeunesse, elle, est systématiquement stigmatisée, victime d'une discrimination qui n'ose pas dire son nom, « elle vandalise tout, ne respecte rien » à en croire l'édile et ses acolytes, et pourtant, cette jeunesse me fait inexorablement penser à ce pamphlet écrit par Siéyès et intitulé « Qu'est ce que le Tiers-Etat ? », « Qu'est ce que la jeunesse à Aix- Noulette ?» pourrait-on écrire aujourd'hui, poser quasiment les mêmes questions et avoir exactement les mêmes réponses.

« Qu'est ce que la jeunesse ? »Tout
« Qu'a t-elle été jusqu'à aujourd'hui dans l'ordre politique ? » Rien
« Que demande t-elle ? «  A être quelque chose

Jaurès ! Qu'en est-il, à Aix-Noulette, de ton fameux discours à la jeunesse ?

Pure discrimination dont les jeunes ont été les victimes et pourtant accusés de tous les maux pour avoir soi-disant dégradé des lieux qui étaient pour eux alors que les pouvoirs publics les avaient déjà bien avant abandonnés, victimes parce qu'il sont exclus de tout accès à la culture, garante d'épanouissement, victimes du fait du prince qui agit d'abord pour sa seule gloire.

Nous sommes les dignes « fils et les filles » de ces hommes et femmes de 1977, les disparus comme les plus ou moins écartés sans ménagement par M. Alain Lefebvre qui a renié tous ses principes au fil des jours et a ainsi fait son temps. Vertueux et désintéressés, humbles et nus, nous nous engageons à ne pas faire de la politique un sacerdoce, notre fonds de commerce, nous ne nous disperserons pas, nous nous mettrons au service de chacun d'entre vous quelques soient vos inspirations.

Ensemble, nous vous proposons de rédiger le contrat social si cher à Rousseau  qui nous liera et de prendre part avec nous « au nouvel élan pour Aix-Noulette »

1977, Une liste qui ne roulait pas sur l'or, n'est ce pas M. le maire







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